Une vie dans des pages

lundi 30 mars 2015

"Quand les anges tombent" Jacques-Olivier Bosco (Jigal Polar)



Ca va vite ! Très vite ! C'est noir ! Très noir ! Aussi rapide et sombre qu'un avion qui se crash... sur une prison dans laquelle est enfermé un dangereux criminel...
 
Un livre noir mais humain, diaboliquement humain !
 
Cinq enfants disparaissent. Cinq parents se retrouvent face à leurs responsabilité dans ces enlèvements. Une machination diabolique se retrouve derrière...
 
"Vous avez déconné, vous allez payer."
 
Très noir donc, mais pourquoi humain ? Parce que Jacques-Olivier Bosco dépeint tout le panel des sentiments d'un parent face à sa plus grande peur: perdre son enfant. Et quand ces parents ne sont pas si innocents dans ce qu'on leur reproche on se dit qu'ils vont être prêts à tout pour les retrouver, et ils le sont, mais comment les en blâmer ??? 
 
Mais humain aussi parce que JOB fait "parler" des enfants, tous si différents eux aussi les uns des autres...
 
Ce récit est construit de façon à faire parler tous les protagonistes de l'histoire, on passe de l'un à l'autre avec à chaque fois une vision différente des faits. La vision de chacun d'eux. Et le sentiment premier qui nous vient c'est une certaine empathie pour certains. Même les méchants ou les "sans pitié" (qui peuvent se trouver du côté des gentils...), deviennent parfois attachants, de par leur soif de justice ou de par leur amour inconditionnel pour leurs enfants... Impossible donc de rester indifférent face à tout cela !
 
Un livre rapide, super rapide !
 
48h. C'es le temps imparti pour retrouver les enfants sains et saufs... ou pas... Et ces 48h on ne les voit pas passer, elle défilent à une allure folle !
 
Ce livre est prenant, l'intrigue est stupéfiante. Avec ce récit JOB nous offre un polar totalement addictif avec une écriture simple. Une plume très efficace pour un livre qui s'apparenterait presque au scénario d'un film noir. Une vraie réussite qui me donne envie de poursuivre ma découverte de l'auteur !!!
 
Rythmé, violent, imagé, machiavélique, tout ce que j'aime !
 
 
 
 

4ème de couv'

Cinq enfants kidnappés… Un truand impitoyable, Vigo, dit le Noir, condamné à perpét’ pour le meurtre de gamins qu’il nie farouchement avoir commis… Un avion en provenance de Russie qui par malheur s’écrase sur une prison… Un procès truqué, une vengeance… Un préfet assoiffé de pouvoir qui brouille les cartes, un flic déboussolé au fond du trou, un malfrat corse en rupture de ban, un cheminot alcoolo, un juge en fin de parcours, une avocate opiniâtre, des parents bouleversés mais combatifs… Et leurs cinq mômes bien décidés à survivre et prêts à tout pour s’en sortir tout seuls !

mercredi 25 mars 2015

"La Pieuvre" Jacques Saussey (Editions du Toucan)



La Pieuvre... Autre nom de la mafia, de la Cosa Nostra...
 
Voici la trame de fond de ce thriller que nous offre Jacques Saussey. Un thriller prenant, époustouflant de suspens et d'amour ! Le suspens d'une affaire bien menée. L'amour du père, l'amour d'un couple de flic...
 
"Derrière les apparences, derrière l'insouciance, la Mort guettait, partout, tout le temps."
 

"La Pieuvre, la seule entité criminelle au monde qui soit plus puissante qu'un gouvernement, qu'un continent, même !"

Une intrigue fouillée et recherchée...

On sent bien le travail de recherche sur le milieu de la pègre effectué par l'auteur, on ne se croirait pas dans un livre mais dans un reportage sur le Milieu. Un reportage certes, mais sans rien de lassant ni d'ennuyeux, bien au contraire ! Ce sujet était un peu risqué, une planche sur laquelle il aurait été facile de glisser, mais c'était sans compter sur le talent de Jacques ! Il a su rendre son intrigue captivante en la fondant sur des faits réels et en restant parfaitement réaliste d'un bout à l'autre de son récit ! L'intrigue est puissante, diabolique même !
 
Et quand le compte à rebours vers le jour J démarre, c'est-à-dire dès la première page, on sent l'urgence défiler au fil des pages, le suspens monter crescendo et les palpitations sont assurées jusqu'au bout !!! Que va-t-il se passer ce fameux jour J ? On l'attend pour savoir, on le redoute aussi, et on est en haleine tout le temps ! D'autant qu'on alterne entre deux périodes, le passé avec Lisa, le présent avec Daniel, et ce avec en ligne de mire ce fameux jour J. Malgré cette dualité du temps, on ne se perd jamais dans le récit et c'est même une force supplémentaire, Jacques Saussey arrivant à jongler sans jamais perdre ses lecteurs, en semant même un doute supplémentaire dans leurs têtes !

Des personnages riches...

Pas au sens propre du terme évidemment, mais riches d'amour et de pugnacité ! On les suit les yeux fermés dans cette aventure, on tremble avec eux, pour eux... Lisa Heslin et Daniel Magne n'en sont pas à leur première enquête, seulement cette fois-ci il y a quelque chose de bien plus personnel, tout a trait avec la mort prématurée du père de Lisa, un juge promis à un bel avenir mais mort beaucoup trop tôt. Un meurtre qui n'est pas sans rappeler ceux des juges Falcone et Borsellino...
 
A vouloir résoudre les énigmes du passé, nos deux héros pourraient bien se bruler les ailes, se mettre dans la panade jusqu'au cou ! Et c'est évidemment ce qui ne manque pas d'arriver ! L'enquête qui va vite devenir internationale, tout en restant une quête personnelle...
 
Une véritable réussite !!!
 
N'ayant lu que "Colère noire", je ne suis pas une spécialiste de l'auteur (mais je compte bien rattraper mon retard !), cependant entre son premier roman et celui-ci, on sent nettement l'évolution du style et de l'écriture ! Il s'impose ici comme un véritable maître dans le domaine du thriller ! Assurément un auteur à côté duquel il ne faut surtout pas passer !!! Mais, pour ça, Franck Thilliez nous avait prévenu dès son premier roman en nous disant "Un nouveau talent est né dans le polar" !
 
"La Pieuvre" est un véritable petit bijou ! Laissez-vous prendre dans ses tentacules et vous n'en sortirez pas indemnes... Magistral et diabolique !
 
 
 
 
4ème de couv'

Lisa Heslin est officier de policier judiciaire dans un commissariat parisien. Elle est aussi la fille d?un juge d'instruction célèbre, assassiné au début des années quatre-vingt-dix. Lorsqu'elle apprend que sa mère, avec laquelle elle n'a plus aucune relation depuis bien longtemps, est à l'agonie, elle met de côté sa rancoeur, saute dans un avion pour Nice et rejoint la clinique. Au même moment à Paris, ses collègues sont appelés sur le lieu d'un meurtre crapuleux : un modeste coursier parisien a été retrouvé exécuté de deux balles dans la tête. Arrive pourtant une information qui change tout : l'arme de ce crime est la même qui a servi à tuer le Juge Heslin en 1992. Pour l'équipe du capitaine Daniel Magne, supérieur et amant discret de Lisa, c'est une enquête impossible qui commence, où tous les contacts sont aussi des pièges 

dimanche 22 mars 2015

Concours Nils Khun


C'est le printemps, on fête ça en beauté ??? Un petit concours, une première sur ce blog, ça vous tente ??? L'idée vient de Nils et c'est avec plaisir que je partage cette aventure avec lui !!!

On va tout d'abord écouter Nils vous présenter ce concours ! Alors je vous préviens de suite, je soupçonne le CLDNJ (Club de Libération Des Nains de Jardin) de l'avoir perturbé durant le tournage de cette vidéo... En effet il s'est un peu mélangé les pinceaux avec le nom de mon blog et celui de ma page à "liker", mais on lui pardonne, ce n'est pas de sa faute si on imagine une bande de nains de jardin en train de faire les pitres devant lui hein ?! Allez Nils, je te laisse la parole ! Cependant je conseille à tous les participants, que l'on imagine très très nombreux (au dernier sondage on en a annoncé un bon millier, si si je vous jure !!!), de bien lire les consignes ci-dessous...




A l'occasion de la sortie de son deuxième roman "La fille qui en savait trop"


Chronique ici

Nils Barrellon vous propose de gagner 3 exemplaires dédicacés de son premier roman "Le jeu de l'assassin" !!! C'est pas cool ça ?!


Mon avis ici

Alors voilà, le jeu que l'on vous propose est très simple ! Il vous suffit de:
  1. Liker la page Facebook "Nils Khun" ici
  2. Liker la page Facebook "Les lectures de Sandra" ici
  3. Partager sur votre mur Facebook le jeu concours (en mode public ça serait sympa)
  4. Et pour finir, m'envoyer un mail avec vos noms, prénoms et adresse postale via mon blog en précisant comme objet "concours Nils Khun" (formulaire de contact à droite sur le blog). Il est bien évident qu'au passage vous pouvez aussi vous inscrire à ma newsletter hein (juste au dessus du formulaire de contact pour ceux que ça intéresse, mais ceci n'est pas une obligation pour le concours...)
Comme vous pouvez le constater rien de plus simple, pas besoin de vous torturer le cerveau !!!

Ce concours a une durée de vie limitée, il s'autodétruira le dimanche 12 avril (ce qui vous laisse le temps de jouer !) et un tirage au sort sera effectué sur le Salon de Limoges par vos serviteurs (et par une main innocente mais pas par un nain de jardin, celle de mon fils...), Je publierai ce jour là les noms des trois vainqueurs et Nils leur enverra un exemplaire dédicacé du livre.

A vous de jouer maintenant ! Et n'oubliez aucune étape car ceci entrainerait une annulation de votre participation ;)

Bon courage à tous...

Nils et Sandra
 
(Concours indépendant)




vendredi 20 mars 2015

"La voix des âmes" Laurent Scalese (Belfond)




Dans quel espace spatio-temporel suis-je ? Après vérification il semblerait que je sois bien chez moi, rentrée de New-York, et bien en 2015... Mais après ce que je viens de lire rien n'est moins sûr et il va me falloir quelques jours pour reprendre mes marques... Parce que cette lecture je vous garantis qu'elle déstabilise grave, mais quel régal, quelle densité, quel suspens !!!

Que dire de ce livre ? Juste que c'est une petite merveille ! Enfin "petite" pour un pavé de plus de 600 pages n'est pas tout à fait le mot approprié... Mais une véritable petite merveille tout de même de par sa qualité. Laurent Scalese nous offre avec "La voie des âmes" un thriller fantastique de très haute voltige, une pépite, un bijou, bref, vous l'aurez compris je ne vais pas tarir d'éloges !

Tout y est: la qualité de l'écriture, la qualité de l'intrigue, la qualité des personnages et de leur description... Je sais de source sûre que Laurent a mis tout son cœur et toute son âme dans ce récit, je peux ajouter qu'il y a mis aussi tout son talent, et ce n'est pas peu dire parce que du talent il en a à revendre ! Il en fallait pour tenir ses lecteurs en haleine avec autant de pages, il réussit l'exercice avec brio car, une fois commencé, ce livre est absolument impossible à lâcher !

Une intrigue fascinante, captivante...

Richard, flic français, a un véritable don: il lui suffit de toucher un cadavre pour revivre les cinq dernières minutes de sa vie. A New-York, Mike est sur la trace d'un tueur en série et Richard est envoyé en renfort pour lui prêter main forte sur l'enquête. Mais l'assassinat de sa femme et sa rencontre avec une femme étrange qui lui propose de la ramener à la vie, vont le faire basculer dans une autre dimension, "la dimension de l'impossible"...
 
"Il s'était rendu à l'évidence: il était né avec ce don. Il recevait les ondes émises par l'au-delà. Il était en quelque sorte le pont entre les morts et les vivants."
Cependant être ce pont va le mener à devoir choisir entre l'amour de sa vie et la sauvegarde du monde. Un choix bien difficile, une véritable lutte du Bien contre le Mal avec une issue qui restera incertaine jusqu'au bout... Et cette dualité, Laurent Scalese la travaille d'une main de maître en la traitant par toutes les antinomies possibles de la vie de tous les jours: amour et haine, vie et mort, justice et injustice... Ce qui fait que notre quotidien est ce qu'il est, ce qu'il sera toujours.
 
Des personnages attachants...
 
L'auteur a apporté à ses personnages un soin immense, ils leur a donné vie de telle façon qu'on a l'impression de les connaître depuis toujours, on évolue avec eux comme s'ils étaient des proches. Il y a Richard, le flic attendrissant façon Brad Pitt, et Mike, cette espèce de Charles Bronson du XXIème siècle, un peu rustre mais si attachant lui aussi. Puis il y a Nancy qui reste fascinante même si elle représente le mal à l'état pur.
 
Un voyage inoubliable dans une autre dimension...
 
D'une série de meurtres, somme toute classique pour un thriller, Laurent Scalese dévie rapidement dans un autre monde, un monde totalement surnaturel mais auquel on arrive réellement à croire. Cette organisation secrète qui traverse les siècles à des fins machiavéliques est purement fascinante, on se surprend à croire à la possibilité du transfert des âmes, à la redouter aussi, et le voyage n'en est que plus magique.
 
Ce livre est d'une richesse inouïe, sans conteste l'un des plus aboutis de l'auteur, ou tout du moins différent puisqu'il sort complètement des sentiers du polar ! Un conseil: ne passez pas à côté, suivez "La voie des âmes" car elle vous emmènera dans un voyage qui restera gravé en vous le restant de vos jours. Vous en sortirez sans doute un peu perturbés, bouleversés, mais sans aucun doute ravis, conquis, fascinés !

Diaboliquement excellent !!! Humainement parfait !!!

 
 
 

 
 



4èmes de couv'

Richard Neville est un flic français comme il en existe peu. En touchant la main d'une victime il parvient à reconstituer les derniers instants de la vie de celle-ci, et à identifier son assassin – ce qui lui vaut d'être régulièrement sollicité par les polices du monde entier. Cette fois à NY il est parti en mission accompagné de sa femme Clara... assassinée en pleine journée à Central Park. Lui, le super flic, n'a pas pu protéger l'amour de sa vie, la mère des ses enfants... Mais dès le soir du meurtre d'étranges incidents surviennent : Richard pense d'abord que Clara cherche à communiquer avec lui de l'au-delà. Jusqu'à ce qu'une femme étrange le visite pour lui proposer un marché incroyable : revenir quelques instants avant le meurtre de sa femme pour qu'il essaie de la sauver, en échange de son obéissance aveugle...

mercredi 18 mars 2015

"La chambre d'Hannah" Stéphane Bellat (Rebelle Editions)

Une chronique qui a un an déjà, mais qui revient au goût du jour puisque "La chambre d'Hannah" vient d'être réédité chez Rebelle Éditions. Une nouvelle vie (et très longue vie) pour Hannah, Pierre et les autres !!!
Mon avis du 30/03/2014 que l'on retrouve aussi sur le blog de Guillaume (Tribulations d'Une Vie)  ici
J'aurai dû attendre le salon du livre de Limoges début avril pour acheter le livre de Stéphane Bellat mais je n'ai pas eu la patience d'attendre ! En effet, trop d'échos positifs sur ce livre m'ont intriguée et j'ai voulu le lire au plus vite ! Grand bien m'en a pris: je suis tombée sur un véritable bijou !!! 



Dès les premières pages j'ai fait la connaissance de Pierre, un petit garçon de 11 ans à la vie déjà bien difficile, perdu au milieu de parents qui n'ont de cesse de se déchirer. Son seul refuge devient très vite sa chambre et l'idée noire d'une délivrance par la mort s'affiche vite à lui comme la seule solution d'échapper à son enfer quotidien.

Puis arrive Hannah, petite fille juive de 11 ans elle aussi mais qui vit 50 ans plus tôt, en 1942, au beau milieu de cette guerre durant laquelle être juif signifiait ne plus être une personne... 


Comment deux enfants que 50 ans séparent pourraient-ils se rencontrer ? Tout simplement grâce à la magie de la plume d'un auteur qui sait poser des mots magnifiques sur la détresse de l'enfance, de ces deux enfances si différentes et pourtant si proches.

Ce livre devient alors très vite une histoire d'amitié à la fois très forte et improbable. Bien plus qu'une belle histoire, presque un conte, c'est aussi un témoignage poignant d'une époque que personne ne souhaite voir revenir. 


Pierre et Hannah m'ont transportée, bouleversée, émue au delà de tout ce que j'aurais pu imaginer. J'ai tremblé, pleuré et sourit avec eux, pour eux, grâce à eux. Jamais autant d'émotions n'ont été présentes pour moi au cours d'une lecture et pour cela je souhaite les remercier, eux, ces enfants magiques, et à travers eux Stéphane Bellat pour cette magnifique histoire. Tout le long de ma lecture j'ai eu la chance de dialoguer avec lui et ce dialogue, quelque part toujours un peu privilégié quand il s'agit d'un échange entre un auteur et un lecteur, a donné une toute autre dimension à ce livre. "La chambre d'Hannah" n'était plus seulement un lieu magique rempli de tendresse, cette chambre est devenue le miroir parfait d'une histoire, notre histoire, avec ses drames et ses passions, lorsque j'ai su que rien n'avait été laissé au hasard, que tout était basé sur des faits réels ! Et c'est ce qui fait la force de ce livre ! Il est bien au delà d'une magnifique histoire !!!"On est mort le jour où l'on cesse de croire en soi". Eh bien en sortant de ce livre je vous garantis que l'on est bien vivant et on en ressort plus riche, bouleversé mais heureux ! 

N'attendez plus: lire "La chambre d'Hannah" est à mon sens d'utilité publique ! Et ce faisant vous pourrez peut être répondre à la question de la couverture, celle que l'on se pose tous un jour ou l'autre dans la vie, "Et si nous pouvions changer le passé ?"




vendredi 13 mars 2015

"La fille qui en savait trop" Nils Barrellon (City Editions)



Les livres de Nils Barrellon ne se lisent pas, ils sont comme une excellente friandise que l'on dévore et qui vous laisse en bouche un petit goût de "reviens-y" fort agréable ! Suspens et humour sont toujours au rendez-vous (comme dans "Le jeu de l'assassin" qui vient de paraître en poche chez City, et que je conseille fortement aussi).

Ayant lu "Le jeu de l'assassin", je n'ai pas eu le premier effet kiss cool cette fois-ci, celui de la surprise du style, mais le deuxième effet kiss cool a bien fonctionné par contre, le plaisir de retrouver l'écriture un peu fantasque de Nils et ses personnages on ne peut plus hétéroclites !
 
Un livre original...

Point de nains de jardin dans ce livre (private joke avec l'auteur...) mais une main dans le jardin... des plantes ! Au milieu des cochons, avec le reste du corps... dans l'estomac des cochons ! Original comme entrée en matière non ?!
 
" - En fait, c'est dans la ménagerie du Jardin des plantes, tu vois ?
-Ben, oui, je vois ! Tu es casse-pieds avec tes mystères ! Qu'est-ce qu'il y a ? Un ornithorynque a froidement assassiné un porc-épic qui l'avait insulté ? "

De cette main part une enquête sur la prostitution des filles de l'est (vous l'aurez donc compris, le porc-épic n'aura aucun soucis avec la police !). Un enquête sur la disparition de gamines qui ont comme unique droit celui de se taire et d'obéir, des gamines dont le seul tort est d'être nées quelque part...

Avec un ton badin, Nils Barrellon traite donc d'un sujet délicat et difficile, celui que l'on peut appeler "la traite des blanches", et il construit une enquête crédible et aboutie !

Des personnages attachants...

Les personnages sont toujours aussi bien travaillés ! Le commissaire Nils Khun gère son équipe avec une main de fer dans un gant de velours, et surtout un humour corrosif. Les membres de cette équipe sont tous différents les uns des autres: on y trouve le geek, le pur flic de banlieue qui parle en verlan, la jeune beurette stagiaire et un peu casse coups. On s'attache à chacun d'entre eux et c'est un véritable plaisir de les voir évoluer.

Un style addictif...

Si vous ne connaissez pas cet auteur je vous invite à le découvrir rapidement car il a un talent réel et totalement atypique, une façon hors norme de construire une intrigue en mêlant humour, jeu de mots et véritable polar !
 
Ouvrir ce livre est la garantie de passer un très bon moment de lecture ! Je vais cependant vous donner un petit conseil si vous êtes en couple et que vous aimez lire le soir dans votre lit (pendant que votre conjoint ronfle à côté de vous): pensez à faire chambre à part le temps de ce livre ! Cela vous évitera de réveiller l'être aimé et de l'entendre souffler à cause de vos ricanements intempestifs ! (Situation vécue, je n'invente rien..).

Un livre à lire !!!
 
Un polar donc comme je les aime, avec une véritable enquête remplie de suspens et de l'humour à chaque page ! A lire sans modération !
 



Et le teaser c'est ici !





4ème de couv'

Une main de femme aux ongles vernis de rouge, tranchée net au niveau du poignet, est retrouvée dans la ménagerie du Jardin des plantes, à Paris. Dans l'enclos des cochons... La victime a-t-elle été tuée ici avant d'être dévorée par les porcs? Pour le commissaire Kuhn, ce n'est que le début d'une affaire tortueuse. Du bois de Boulogne aux salons feutrés des ambassades, des squats de camés aux bureaux survoltés de 36 quai des Orfèvres, le commissaire se débat dans un nœud de vipères. Le meurtre semble avoir un lien avec un ignoble trafic aux multiples ramifications. Pour Kuhn, il n'y a qu'une seule manière de dénouer l'affaire : découvrir ce que cette fille avait bien pu apprendre avant de finir découpée en morceaux...

jeudi 5 mars 2015

"Ravensbrück mon amour" Stanislas Petrosky (L'atelier Mosésu)




Source Wikipédia: Ravensbrück est un village d'Allemagne situé à 80 km au nord de Berlin. De 1934 à 1945, le régime nazi y établit un camp de concentration spécialement réservé aux femmes et dans lequel vécurent aussi des enfants.



"La surprise fut énorme lorsque les premiers convois arrivèrent, ce n'étaient pas des prisonniers que l'on amenait, mais des prisonnières...Des wagons ne descendaient que des femmes; des jeunes apeurées; des vieilles à l'air résigné; des gamines en pleurs qui cherchaient leurs mères. (...) Ravensbrück était appelé à devenir l'enfer des femmes." 
 

Mon blog a pour habitude de donner des idées de lecture très noires, un roman plus classique a donc parfois du mal à y trouver sa place. Mais celui-ci a (malheureusement) sa place au milieu des horreurs que je lis. Cependant là point de fiction, juste une bien triste réalité ! Une période de notre histoire qu'il serait bon de se remémorer plus souvent pour que cela ne se reproduise jamais... Et cette fois je ne dirai pas "âmes sensibles s'abstenir", tout le monde devrait lire ce livre...

Un homme qui reste humain au milieu de l'horreur absolue...

Gunther est à l'article de la mort et il décide de raconter sa vie, juste pour témoigner. Pas une rédemption, sa "lâcheté" il la connaît, elle lui a sauvé la vie. Mais ce que lui voit comme une lâcheté a permis pourtant de pourvoir faire connaître à travers ses dessins, toutes les exactions, les tortures, les meurtres ou encore les expériences toutes plus ignobles les unes que les autres, dont il a été témoin à Ravensbrück. Il a eu le cran de dessiner tout ceci pour pouvoir montrer au monde entier ce qui se passait dans ce camp de la mort... Parce que dès le début il a cru que cela s'arrêterait un jour, et que le monde aurait le droit de savoir !
 
 Des scènes insoutenables...

Il est bien évident que dans un tel récit on doit s'attendre à des scènes insoutenables. Elles y sont ! On les lit à l'état brut mais aussi à travers les yeux de Gunther et de ses dessins, avec des couleurs plein les yeux pour ce qui devrait rester noir... Et parfois les couleurs que nous livre l'auteur sont encore plus parlantes que le noir...

Stanislas Petrosky ne prend pas gants. Il décrit absolument toutes les scènes avec une justesse impressionnante, remarquable ! A aucun moment il n'essaie d'épargner ses lecteurs et c'est tout à son honneur ! Le thème choisi est dur et se doit de le rester, je tiens donc à féliciter ce jeune auteur pour le risque pris dès son premier ouvrage ! Ce n'est pas un sujet facile à traiter et il le fait avec brio !

Une romance improbable...
 
Il s'agit cependant avant tout d'un roman et, outre le témoignage sur cette triste période de l'Histoire, Stanislas Petrosky a intégré une part romanesque à son récit avec un coup de foudre improbable entre Gunther et une jeune juive. Une histoire d'amour naissante qui permet de mettre un peu d'humanité dans toutes ces horreurs, qui permet de faire comprendre aussi que les amalgames ne doivent jamais être faites. On peut être différent et s'aimer, on peut être allemand sans être nazi, même en 1942...

Un livre qui parle...

Tout au long de ce récit, l'auteur met tous nos sens en exergue ! On lit certes, mais on sent cette odeur de la mort, on voit les scènes les plus ignobles, on touche le pire du doigt, on entend encore les cris (même en fermant le livre), on goûte au fruit défendu... Bref, ce livre vit, au sens littéral du terme !!!

Sans conteste, un livre à lire !

Une lecture très dure. Une lecture marquante. Une lecture nécessaire... Et pour la tulliste que je suis (avec les évènements du 9 juin 1944 à Tulle, et ses 99 pendus que l'on sait), je n'ai pu rester indifférente à cette histoire et à ses horreurs. 
 
Ce récit m'a fait frémir, m'a bouleversée, et je le recommande vivement parce qu'il est de nécessité publique ! Regardez le teaser et plongez vous dans ce livre superbement réussi...
 



Et pour le commander c'est ici que ça se passe !

 

 http://www.atelier-mosesu.com/

 









4ème de couv'
 
Gunther, jeune artiste allemand enrôlé de force au moment de la construction du camp de Ravensbrück, en devient l illustrateur officiel, obligé de mettre son talent de dessinateur au service des autorités nazies Rien n échappe au crayon affûté du jeune homme : l'horreur des camps, les expériences médicales, les kommandos, les moeurs des officiers, la vie, la mort. Dans ce roman noir, Stanislas Petrosky pénètre au coeur de Ravensbrück et en décrit implacablement chaque recoin, afin de ne jamais oublier.

"Un vent de cendres" Sandrine Collette (Le livre de poche)



Après avoir lu "Des nœuds d'acier" que je n'ai pas aimé (trop convenu, sans surprises), j'avais décidé d'en rester là avec cette auteure. C'était sans compter sur le destin, ou plutôt sur un ami bloggeur (Guillaume du blog Tribulations d'Une Vie ) qui me l'a offert en espérant que je l'aimerais autant que lui (sa chronique c'est ici ) ! Je suis donc repartie à la découverte de l'univers de Sandrine Collette, et...

Une histoire qui aurait pu être sympa...

Le principe de base de l'intrigue est intéressant: un huis-clos au milieu des vignes de Champagne, deux hommes réunis dans la douleur d'un accident de voiture et de la perte d'une amie, et une bande de jeunes venus faire les vendanges.

Quand dans cette bande de jeunes se trouve le sosie de Laure, la victime décédée dans l'accident de voiture d'Octave et Andréas (et future épouse d'Andréas), on se dit qu'une histoire solide va se construire. D'une part parce que les propriétaires des vignes ont déjà bien "morflé" dix ans plus tôt et qu'ils n'en sont pas ressorti indemnes (sur un plan physique mais aussi psychologique), et d'autre part parce que l'arrivée de la jolie Camille va réveiller les démons du passé...
"(...) la mort de Laure est une blessure. Comme toute blessure, elle guérira, de gré ou de force. Mais elle laissera une cicatrice."

Mais une histoire qui se traîne...

Cependant l'euphorie du début retombe comme un soufflé !

Certes l'écriture est très agréable, les chapitres sont courts et leur construction fait que l'on avance vite dans la lecture, mais, parce qu'il y a un mais... et pas des moindres ! Il ne se passe rien...

Certes le frère de Camille, Malo, disparaît dans des conditions étranges. Certes Andréas et Octave deviennent de plus en plus dérangeants au fils des pages. Mais au final, mis à part l'évolution des vendanges il n'y a pas grand chose... Juste des petits éléments de l'intrigue qui sont distillés de temps à autre par l'auteure, mais vraiment au compte gouttes ! A dose plus qu'homéopathique !!!

Un livre cependant surprenant...

Contrairement à "Des nœuds d'acier", dans lequel je n'ai été à aucun moment surprise en voyant même le final arriver gros comme un nez au milieu de la figure, dans cet opus je me suis demandé jusqu'au bout où Sandrine Collette voulait amener ses lecteurs.

C'est donc dans l'attente de découvrir un final véritablement surprenant (que j'ai espéré à la hauteur pour avoir "subi" une quantité de longueurs et un vide immense dans ces lignes) que j'ai continué à arpenter les vignes du domaine de Vaux...

Le final finit enfin par arriver (avec un véritable ouf de ma part...) et je ne le trouve pas du tout à la hauteur. Certes il y a un rebondissement que je n'ai pas senti venir mais, là aussi il y a un hic, je le trouve bâclé... Les explications attendues ne viennent pas réellement et c'est dommage. Tout ça pour ça...

Un avis véritablement en demi teinte...
 
C'est ce qui me reste une fois le mot fin posé. Ce livre aurait pu être très intéressant de par son sujet, mais il n'a pas été traité comme il l'aurait mérité. J'en retiens donc une sorte de sentiment d'inachevé (dans le traitement et l'aboutissement de l'intrigue) malgré une belle écriture, seul point positif de ce livre...

Cette fois-ci c'est donc définitif, après deux échecs, j'en reste là avec Sandrine Collette...
 




 
4ème de couv'

Malo a un mauvais pressentiment. Depuis leur arrivée au domaine de Vaux pour faire les vendanges, Octave, le maître des lieux, regarde sa sœur Camille d'un œil insistant. Le jeune homme voudrait quitter l'endroit au plus vite. Camille trouve ses inquiétudes ridicules, mais l'étrange fascination d'Octave met son frère mal à l'aise. Camille, elle, oscille entre attirance et répulsion envers cet homme au visage lacéré par une vieille blessure. Ils se disputent et, le troisième jour, Malo n’est plus là. Alors que personne ne semble s'en soucier, Camille sent aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Leur reste-t-il une chance de sortir vivants de ce lieu ou le piège est-il déjà refermé ?

mardi 3 mars 2015

"Hyenae" Gilles Vincent (Jigal Polar)



C'est  une enquête sur fond de réseau pédophile qui attend cette fois la commissaire Aïcha Sadia.
 
Une intrigue dure, très dure...
 
Depuis 4 ans la petite Camille a disparu et aucune piste à suivre pour la police, nada, rien, que dalle à se mettre sous la dent pour la retrouver ! Puis une vidéo surgit par hasard, découverte par des douaniers, une sorte de snuff movie qui met en scène le meurtre de la fillette. L'horreur commence alors et Aïcha doit faire appelle au détective Sébastien Touraine, qui a enquêté sur cette disparition quatre ans plus tôt et qui a disparu subitement de la circulation, sans aucun motif apparent...
 
Mais Sébastien est-il prêt à se remettre en piste ? Quelle horreur va-t-il découvrir de plus, ou quelle horreur cache-t-il dans son passé ? 
 
Une véritable descente aux enfers...
 
Certaines scènes sont d'une violence rare, voire même à la limite du supportable ! Mais la violence n'est pas gratuite pour autant dans ce récit. Elle s'inscrit dans la logique du fil de l'histoire, l'intrigue est noire, très noire, et il est évident que le lecteur doit se retrouver face à ses peurs les plus ancestrales !
 
Certains auteurs nous amènent aux portes de l'enfer, Gilles Vincent franchit cette porte et nous laisse carrément en enfer: au milieu des flammes et de l'horreur absolue...
 
Un sentiment d'urgence qui ne s'arrête qu'à la fin...
 
"Il entend à nouveau son cœur battre dans sa poitrine et, sans prévenir, une sensation d'urgence absolue s'empare de lui."

Un véritable sentiment d'urgence est présent dès le départ de cette enquête. L'auteur le distille à l'aide de phrases courtes et en faisant monter le suspens crescendo, sans laisser à son lecteur le temps de souffler, de respirer un peu.  Une date fatidique se profile peu à peu, on veut y arriver pour connaître le dénouement, mais on l'appréhende aussi, car la noirceur du récit ne laisse rien présager de bon...
 
Un livre poignant, angoissant à l'extrême, mais malgré tout très bon et impossible à lâcher !!! Si Gilles Vincent pousse l'horreur à son paroxysme, il le fait avec brio et par le biais d'une écriture très agréable à lire et avec, en toile de fond, des personnages attachants et sympathiques. Enfin pour le côté des enquêteurs évidemment, parce que du côté des méchants c'est plutôt une envie de les frapper qui vous prend aux tripes !
 
Quand vient le moment de respirer...
 
Page 211 vous pouvez respirer ! C'est terminé ! Le mot fin est posé et Gilles Vincent vous ouvre de nouveau les portes de l'enfer, mais cette fois-ci pour vous libérer... ou pas...
 
Dans cette course folle aucun répit possible, il faut avancer, il faut finir, et vite pour votre santé mentale ! Un livre dont on ne peut sortir indemne. Magistral dans l'horreur !
 
A ne pas mettre cependant dans toutes les mains, âmes sensibles s'abstenir ! Parce que, telle une hyène, ce livre va vous dévorer jusqu'à votre dernier souffle...
 
Pour ma part, Gilles Vincent vient d'entrer dans les auteurs que je me dois de continuer à découvrir !!! Je viens d'ailleurs d'acheter "Parjures" et "Djebel" pour continuer les aventures d'Aïcha et de son compagnon Sébastien... Mais pour l'instant, si vous le permettez, je vais souffler un peu...




4ème de couv'
 
Hyenae : dans les quartiers, les campagnes, aux abords des écoles, des fêtes foraines, des prédateurs rôdent, chassent et emportent nos enfants. Quatre ans que Camille a disparu. À la sortie de l'école, elle est montée dans une camionnette blanche, et puis plus rien. Quatre ans sans nouvelles, sans demande de rançon, sans la moindre piste. Et brusquement, une vidéo surgie de nulle part. Depuis quatre ans, Sébastien Touraine, détective privé, s'est coupé du monde. Depuis que cette gamine a été enlevée à Marseille. Depuis qu'il sait qu'elle n'est pas la seule... Pour aider  la commissaire Aïcha Sadia, sa compagne, il va devoir replonger dans une enquête aux confins du supportable. Et pour débusquer le chasseur dont il est devenu la proie, plus d'autre choix que de jouer sa vie et celle des autres… Machiavélique est le maître mot de ce thriller !

lundi 2 mars 2015

"Prédation" Jérôme Camut, Nathalie Hug (Le livre de poche)



Premier volume de la tétralogie "Les voies de l'ombre".

Besoin d'un thriller classique mais sympa? D'un truc qui saigne dès le départ et qui vous stresse jusqu'à la fin ? Foncez donc sur ce "CamHug" !
 
Une intrigue prenante...
 
Des cadavres nus et amputés d'une main sont retrouvés dans Paris. Un homme est enfermé et subit une sorte d'entrainement bien particulier, quasiment de sa propre guise parce qu'il s'inquiète pour sa fille enlevée en même temps que lui. Voici le point de départ de cette histoire qui va vous angoisser dès les premières pages, et cette boule au ventre ne va pas vous quitter... Surtout une fois que vous aurez fait la connaissance de Kurtz...
 
Un livre angoissant à souhait...
 
Non seulement l'histoire par elle même est angoissante, mais on subit aussi les angoisses des personnages, de ce flic abimé qu'est Rufus, de ces victimes suspendues à la volonté de Kurtz, LE psychopathe par excellence ! Ce qui donne au final un livre impossible à lâcher sans en connaître la fin... Et quelle fin ?!

Un style à part et percutant...
 
Jérôme Camut et Nathalie Hug savent construire une intrigue prenante et un récit agréable à lire, avec un suspens qui va crescendo et un final qui appelle une suite !!! Eh non, on ne peut pas s'arrêter à "Prédation", il faut évidemment lire les suites... ("Stigmates", "Instinct" puis "Rémanence")

Kurtz va vous faire frémir et amputer vos nuits de quelques heures de sommeil...
 
Un thriller classique dans sa construction et son évolution, mais un thriller somme toute très sympa !!! A lire...
 

 

 
4ème de couv'

Un cadavre dénudé est découvert dans une friche industrielle, la main droite déchiquetée. Un homme se tire une balle en pleine tête, dans un centre commercial bondé. Un jeune père, dressé comme un chien, est tourmenté sans relâche au fond d'un cachot sans porte ni fenêtre. Aucune piste, aucun lien, aucun mobile... Qui sont ces hommes ? Pourquoi ont-ils été choisis ? Pour quelle mise à mort aberrante ? Prédation entrouvre la porte d'un univers imprévisible et angoissant, étrangement en prise avec les faits divers les plus choquants de notre époque